Les différents types d’images pourquoi faire ?
Comment s’y retrouver dans tous les formats d’images existants et pour quelles utilisations sont-ils faits ?
Pour commencer, il faut faire une différence entre les images qui seront imprimées par un imprimeur et une utilisation pour Internet.
Revoyons quelques définitions et les différences en fonction de l’utilisation finale de l’image.
Une définition d’image :
Pour un écran (de bureau, tablette ou encore smartphone…) on parle de définition d’affichage, c’est le nombre de pixels qu’un écran affiche. Lorsqu’on parle de définition d’image pour un écran, on définit en réalité le nombre de pixels en largeur et en hauteur. Par exemple, une définition d’image Full HD représente une définition 1920×1080 pixels.
Pour l’impression, on parle de résolution d’image qui s’exprime en ppp (pixels par pouce) ou dpi en anglais (dot per inch). Pour une impression de qualité il faut une résolution d’image de 300 ppp pour de la photo et pour de la typographie (image au trait non vectorielle) 1200 ppp.
Une image matricielle (ou bitmap) : jpg, gif, png…
C’est une image composée de grilles de petits carrés intitulés pixels. C’est l’ensemble de ces différents pixels qui représente une image. Un pixel contient une couleur et l’ensemble de ses pixels forme une image. De sorte que plus il y a de pixels pour former l’image, plus la résolution de l’image sera élevée et ainsi on peut voir davantage de détails dans l’image.
A savoir : dans ce type d’image pour un fichier chaque pixel possède une couleur, une taille, une position en fonction de la résolution de l’image. Par conséquent, si on redimensionne une image, les pixels seront déformés pour combler l’espace supplémentaire et l’image se trouvera floutée, déformée ou pixellisée. De même que, plus l’image est grande et précise, plus la taille du fichier est importante (plus lourde).
Une image vectorielle : ai, eps, svg…
C’est une image composée de points, de lignes et de courbes sur un plan reposant sur des équations mathématiques. Ce qui permet de l’agrandir à l’infini sans perte de qualité car générée par des formules mathématiques.
Elles sont utilisées généralement pour les logos, les icônes ou les polices de caractères qui sont des éléments qui doivent pouvoir être mis à l’échelle en toute situation.
La compression d’image : avec perte ou sans perte
La compression avec perte (Lossy) est un processus supprimant des données de l’image. Ce qui permet de réduire énormément la taille du fichier mais également la qualité de l’image.
La compression sans perte (Lossless) n’efface que les métadonnées non essentielles. Par conséquent, elle ne réduit que légèrement la taille du fichier, mais préserve la qualité de l’image.
Maintenant listons différents types de formats de fichier d’image.
Les 6 formats d’images matricielles les plus utilisés :
1 – JPG ou JPEG (Joint Photographic Experts Group)
C’est une image matricielle avec une compression avec perte destinée à une utilisation web ou imprimée. C’est un format d’image plat qui enregistre sur une seule couche et ne prend pas en charge la transparence. Il se trouve que c’est le format standard des appareils photo numériques et le format le plus utilisé pour le web pour ses possibilités de compression.
Le point positif est qu’il peut être léger.
L’inconvénient est que les textes, lignes comme les captures d’écran et les infographies peuvent être flous et rendre la lecture difficile.
2 – TIFF ou TIF (Tagged Image File Format)
C’est une image matricielle avec une compression avec perte. Le TIFF et TIF sont les mêmes formats, mais avec des acronymes et extensions de fichier d’image différents.
Les fichiers TIFF sont utilisés pour l’impression pour leur haute qualité d’image. Il permet de conserver les couches, ce qui permet de le modifier ultérieurement, mais a l’inconvénient de rendre les fichiers volumineux.
3 – RAW (Brut)
C’est une image matricielle sans compression. C’est le fichier utilisé par les appareils photo numériques pour les images de qualité supérieure. Il est exploité en post-production pour la retouche de photos. Il fonctionne sur un canal de couleur de 14 bits, alors que le JPEG est en 8 bits. Il permet une plus grande gestion des couleurs et du contact, puisqu’il est composé de plus de données sur les tons et les couleurs.
Le point positif, c’est le fichier idéal pour les retouches photo avec sa quantité de données préservées. C’est le fichier de base pour la post-production d’image imprimée.
L’inconvénient, c’est le poids du fichier qui peut être exorbitant et il faut utiliser un logiciel de retouche de photos professionnel comme Adobe Lightroom pour les exploiter.
4 – PSD (Photoshop Document)
C’est une image matricielle avec une compression sans perte. Il s’agit du fichier natif d’Adobe Photoshop. Il génère des fichiers volumineux car il est composé d’éléments comme des calques, des chemins et des filtres.
Le point positif, c’est que tous ces éléments sont modifiables et personnalisables après l’enregistrement. Il est utilisé pour l’impression car ce sont des images de très haute qualité sans perte.
L’inconvénient, c’est la taille des fichiers.
5 – PNG (Portable Network Graphics)
C’est une image matricielle avec une compression sans perte. Il a donc une qualité d’image supérieure au JPG tout en conservant les détails et le contraste des couleurs.
Le fichier PNG est optimisé pour une utilisation numérique et prend en charge la transparence. D’autre part, il prend en charge plus de couleurs que le format GIF (jusqu’à 16 millions de couleurs pour le PNG, alors que le GIF ne prend en charge que 256 couleurs), ce qui permet d’obtenir des images plus éclatantes.
Le point positif est qu’il peut être utilisé pour des photos haute résolution (mais il sera plus lourd que le JPG). Cela peut être le bon choix pour les travaux des portfolios par exemple. Il ne faut pas en abuser bien sûr.
L’inconvénient, même si c’est un format avec une compression sans perte, il n’est pas un format pour l’impression car sa résolution reste trop faible pour imprimer.
6 – GIF (Graphics Interchange Format)
C’est une image matricielle avec une compression sans perte. En revanche, le GIF est en 8 bits et ne permet d’afficher que 256 couleurs. Il a donc une qualité d’image moins nette que les autres formats. Néanmoins, grâce à sa limitation à 8 bits il a une taille de fichier réduite.
Le point positif est qu’il peut gérer une animation simple avec une taille de fichier réduite.
L’inconvénient, sa qualité d’image faible due à son fichier en 8 bits et son affichage des couleurs réduit. Il ne convient pas également à l’impression car il a une résolution trop faible pour imprimer.
Les 5 formats d’images vectorielles les plus utilisés :
1 – AI (Illustrator Artwork)
Il s’agit du fichier natif d’Adobe Illustrator. C’est le fichier d’enregistrement qui permet de garder toutes les données vectorielles d’une image.
Le point positif, c’est un fichier en vecteur, il est possible de l’agrandir ou de le réduire comme on le souhaite sans aucune perte de qualité. Il contient tous les éléments de conception qui sont modifiables à souhait. C’est un format qui est fortement recommandé pour les images en vecteur pour l’impression car il n’y a aucune perte d’information des données vectorielles. Ce n’est pas un fichier reconnu pour les navigateurs web.
L’inconvénient, avec toute cette couche complexe de contenu, c’est la taille qui peut être importante.
2 – EPS (Encapsulated PostScript)
Il s’agit du fichier natif d’Adobe Illustrator. C’est le fichier d’enregistrement qui permet de garder toutes les données vectorielles d’une image.
Le point positif, c’est un fichier en vecteur, il est possible de l’agrandir ou de le réduire comme on le souhaite sans aucune perte de qualité. Il contient tous les éléments de conception qui sont modifiables à souhait. C’est un format qui est fortement recommandé pour les images en vecteur pour l’impression car il n’y a aucune perte d’information des données vectorielles. Ce n’est pas un fichier reconnu pour les navigateurs web.
L’inconvénient, avec toute cette couche complexe de contenu, c’est la taille qui peut être importante.
3 – SVG (Scalable Vactor Graphic)
C’est une image en vecteur qui est basée sur XML, optimisée pour les graphiques 2D et la publication web. Le format est également utilisé pour importer des éléments graphiques 2D vers des logiciels de modélisation 3D. Il est très utilisé pour les formes simples comme les logos, icônes ou des illustrations simples.
Le point positif, est qu’il est intégrable directement dans une page web sous forme de code CSS. De plus, c’est un fichier de petite taille qui prend en charge la transparence et peut inclure des animations.
L’inconvénient, il ne convient pas à l’impression d’images.
4 – PDF (Portable Document Format)
Il est plus connu et utilisé comme format de document, mais il est possible de l’utiliser comme format d’image. Il est programmé sur le même langage PostScript que l’EPS. Il est donc un excellent choix pour l’impression.
C’est une excellente option pour les rapports visuels interactifs ou les infographies, car il est indexable et comporte du texte interrogeable. Il est également possible d’intégrer des éléments interactifs comme des liens et des boutons CTA.